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“Echappées à Vienne”

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Peu de mots cette fois…
Passons aux images, Vienne en offre de si belles.
Et Vienne sera la ville de mes premiers clichés numériques.

Je vous invite à “Ma Galerie Echappées à Vienne” accessible dans le Menu en haut de cette page.
En bas à droite de la photo qui s’affichera, cliquez sur la petite flèche pour passer plein écran.

D’autres photos s’ajouteront au fil de mes échappées viennoises.

Meine ersten Fotos “Ma Galerie : Echappées à Vienne” befinden sich im Menü oben auf der Seite dieses Blogs.

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Echappées à Vienne

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Monuments et Lieux, Vienne

La Stephansdom et sa mystérieuse tour inachevée

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La Stephansdom, la cathédrale St-Etienne, est le monument emblématique de Vienne, sa silhouette nous fait signe un peu partout.

Mais c’est justement sa silhouette qui m’intrigue…
Une tour…et demie !

La Tour Sud, nommée Steffl par les Viennois, culmine à 137 m, la Tour Nord, elle, s’interrompt brusquement à 61 m, soit moins de la moitié ! Ce goût d’inachevé m’a poussé à interroger le passé. L’Histoire parle de manque d’argent suite au siège des Turcs.

Je préfère plonger dans la légende…

On est en 1430, Hans von Prachatitz, l’architecte de la cathédrale, termine alors la Tour Sud, après le choeur et la nef, soit plus d’un siècle de travaux. Il ne manque plus que la Tour Nord.
Mais maintenant il faut en terminer au plus vite, il loue donc les services d’un jeune tailleur de pierres, Hans Puchsbaum. Celui-ci affiche rapidement zèle, talent, jusqu’à rendre le maître jaloux. Et, pour ne rien arranger, il tombe amoureux de sa fille, Marie. Hans von Prachatitz ne veut rien savoir, il lui propose alors un marché :

“Tu n’obtiendras la main de ma fille, Marie, que si tu parviens à finir la Tour Nord en un an !”

Personne ne peut entreprendre une telle oeuvre en si peu de temps.
Le tailleur de pierres est désespéré. C’est alors qu’un homme apparaît:

Je peux t’aider, ensemble nous pouvons finir la tour dans les délais, à une condition, tout le temps des travaux tu ne prononceras jamais le nom de Dieu, de sa mère, ou de ses Saints”

Tenant là sa seule chance de ne pas perdre Marie, Hans Puchsbaum accepte le pacte. Les équipes se déchaînent, les travaux s’accélèrent, la tour s’élance dans les cieux, le maître architecte est stupéfait.
Mais un jour, à l’heure de la messe, du haut de son échafaudage le jeune amoureux croît apercevoir sa bien-aimée traverser la Stephanplatz. Il lui fait de grands signes, l’interpelle, crie de toutes ses forces :

Marie ! Marie !”

Ces mots à peine prononcés,  l’échafaudage s’effondre, précipitant Hans Puchsbaum au pied de la cathédrale.

Le tas de débris laissera longtemps échapper une étrange odeur…de soufre.

A ce jour, personne n’a signé de nouveau pacte pour poursuivre le chantier de la Tour Nord. Elle reste donc inachevée, coiffée par un ravissant lanternon Renaissance.

Sur la route de la Styrie on trouve une étrange colonne de style gothique. La première fois j’avais pensé à la Stephansdom : un fragment égaré de la Steffl voire la partie manquante de la Tour Nord ?
En fait, il s’agit de “Die Spinnerin am Kreuz” (La Fileuse à la Croix) reliquaire du XVème siècle marquant à l’époque la frontière sud de Vienne, et en cet endroit élevé du Wienerberg, un lieu d’exécution public.

Mais il est aussi inscrit que cette statue a été réalisée en 1451-52 par un sculpteur nommé…Hans Puchsbaum.

Stephansdom Südturm Nordturm "Hans Puchsbaum" "Die Spinnerin am Kreuz"

Stephansdom, du Sofitel

Stephansdom Südturm Nordturm "Hans Puchsbaum" "Die Spinnerin am Kreuz"

Stephansdom, du restaurant Sky

Stephansdom Südturm Nordturm "Hans Puchsbaum" "Die Spinnerin am Kreuz"

La Tour Nord, et la Steffl

Stephansdom Südturm Nordturm "Hans Puchsbaum" "Die Spinnerin am Kreuz"

“La Fileuse à la Croix”, un petit air de Steffl, non?

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Monuments et Lieux, Vienne

Un Cimetière des oubliés à Vienne

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Un cimetière à Vienne?

On évoque immanquablement le fameux Zentralfriedhof, le “Cimetière Central”. Rien de choquant, avec une taille proche de celle du Vieux Vienne (deuxième plus grand cimetière d’Europe), et une myriade de noms illustres…

Mais il y a bien d’autres cimetières à Vienne, une cinquantaine en tout. Et un a attiré toute mon attention.

Il est si petit, si peu fréquenté, si peu accessible, et son nom si peu cité. D’ailleurs son nom…c’est “sans noms”…puisqu’on l’appelle le “Friedhof der Namenlosen”, le “Cimetière des  sans noms”.

Au “Friedhof der Namenlosen” pas de Beethoven, Schubert, Schnitzler, mais des “Namenlos“,  des “Unbekannt“.
Des oubliés rejetés par le Danube.

Au “Friedhof der Namenlosen”, les suicidés aussi ont trouvé une terre pour les accueillir.

Au “Friedhof der Namenlosen” vous trouverez peut-être quelques noms, mais ce ne seront que des petites gens, des apprentis boulangers, maçons, coiffeurs, et ouvriers.
Pas d’illustres, mais des sans-grades qui travaillaient sur le port.

Cette terre d’accueil, pleine d’étrange mélancolie, est perdue aux limites de Vienne dans le quartier de Simmering, et coincée derrière les vieux silos usés de l’ Alberner Hafen (port de l’Albern).

Depuis le milieu du 19ème siècle, près de 500 corps rejetés ont été recueillis ici. Les tumultes du Danube ont continuellement endommagé,  et enfin emporté le cimetière. Plusieurs fois restauré, il a finalement été protégé par une digue. En 1940, avec la régulation du Danube, plus aucun corps n’est venu s’échouer, mettant un terme aux inhumations dans le “Friedhof der Namenlosen“. Dans quelques jours, comme tous les premiers dimanches après la Toussaint, aura lieu une étrange cérémonie. Les pêcheurs de l’Alberner viendront fleurir un radeau, y placer un écriteau “Den Opfern der Donau” (Aux victimes du Danube) et aux sons d’une marche funèbre ils le laisseront dériver vers Bratislava, Budapest…

"Namenlos"(Sans-Nom)

“Namenlos”(Sans-Nom)

 

Derrière les silos de l'Alberner Hafen

Derrière les silos de l’Alberner Hafen

 

Les oubliés rejetés par le Danube

Les oubliés rejetés par le Danube

 

"Namenlos"

“Namenlos”

 

"Unbekannt" (Inconnu)

“Unbekannt” (Inconnu)

 

Apprentis maçons, boulangers, et ouvriers

Apprentis maçons, boulangers, et ouvriers

 

Noyé à l'âge de 11 ans par une main étrangère

Noyé à l’âge de 11 ans par une main étrangère

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Vie quotidienne, Vienne

2013, année du vélo à Vienne

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Belle occasion pour lancer une série de mesures encourageant l’utilisation de la bicyclette. Campagnes de pub, sites web, soutiens politiques, expositions dans les galeries, tout a été mis en oeuvre pour doper la popularité de la petite reine.

Et je n’ai pas été épargné.

Hier, grand adepte du Vélib’ parisien, aujourd’hui disciple du Citybike viennois.

Les similitudes entre les deux systèmes, mêmes vélos, mêmes bornes, facilitent bien mon intégration…mais n’effacent pas les différences comportementales.

Qu’est-ce qui distingue un Viennois d’un Parisien?

A un stand Citybike, je choisis mon vélo, procède à son contrôle bien éprouvé : pneus pas crevés, chaîne pas déraillée, roue pas voilée, selle pas embarquée…ouf !
Satisfait je me dirige vers la borne pour louer ce vélo impeccable. C’est en général le temps suffisant à tout Viennois pour mettre sa carte bancaire à la borne, taper son code, sélectionner un numéro de vélo disponible, et se diriger vers…MON vélo !

Vienne étend son réseau Citybike, aujourd’hui 1200 km, soit la distance Paris-Vienne, et plus de 1200 bicyclettes sur 100 bornes de location. La part modale du vélo est de 6% aujourd’hui.

1200 km de réseau cyclable

1200 km de réseau cyclable

Station avec borne Citybike

Station avec borne Citybike

 

Borne de station Citybike

Borne de station Citybike

 

Une des cent stations Citybike

Une des cent stations Citybike

 

Piste cyclable sur le Ring

Piste cyclable sur le Ring

 

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Culture et Spectacles, Vienne

À la Wiesn-Fest de Vienne

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Vienne vient de clôturer sa fête de la bière, la “Wiener Wiesn-Fest“. Pour cette troisième édition l’événement est déjà salué comme la plus importante fête populaire d’Autriche.

Et j’ai vécu ça !

Pourtant ce n’était pas gagné, les références à la démentielle Oktoberfest bavaroise ne m’avaient pas encouragé.
Mais Vienne n’est pas Munich.

L’accent est mis sur les couleurs locales, toute l’Autriche en Dirndl et Lederhosen monte à Vienne! Les huit régions avec leurs coutumes, leur cuisine et leur  musique.

On se sent un peu étranger, devant cette étrange scénographie.

Les grandes tables se couvrent de Wiener Schnitzel, Schweinshaxe, et Wurst. Les Maβ de Gösser, soit un litre de bière autrichienne, se soulèvent lestement aux rythmes de “Ein Prosit der Gemütlichkeit”.

L’animateur chauffe le chapiteau, “Buurrrrrgenland ?“, tout le Burgenland explose, huit autres explosions suivront.
Comme on dit ici, “Erleben Sie die Gaudi und die Stimmung!
Un groupe sur scène lance ses premières mesures, Schlager et Austropop vont étourdir Dirndl et Lederhosen jusqu’au bout de la soirée.

Ein Prosit der Gemütlichkeit”

Les airs sont repris en choeur…on se surprend à fredonner.
Les tables se débarrassent des assiettes et deviennent pistes de danse pour danseurs toujours plus assoiffés. Et tout le monde est danseur ce soir.

Ein Prosit der Gemütlichkeit”

C’est joyeux, c’est festif, c’est bon enfant…
On se sent gagner par l’ambiance…on se surprend à la Wiener Wiesn-Fest.

Ich wollte nie aufs Oktoberfest…
Aber in Wien, ich weiss nicht warum, gehe ich hin.
Was ich weiss, am Anfang war ich ein Beobachter,
am Ende ein Akteur.
Wenn auch ohne Lederhose.

"Ein Prosit der Gemütlichkeit"

“Ein Prosit der Gemütlichkeit”

 

Les airs sont repris en choeur...

Les airs sont repris en choeur…

 

Dirndl et Lederhosen aux rythmes des Schlager

Dirndl et Lederhosen aux rythmes des Schlager

 

Tout le monde est chanteur à la Wiesn Fest de Vienne

Tout le monde est chanteur à la Wiesn Fest de Vienne

 

Tout le monde est danseur à la Wiesn Fest de Vienne

Tout le monde est danseur à la Wiesn Fest de Vienne

 

"Erleben Sie die Gaudi und die Stimmung!"

“Erleben Sie die Gaudi und die Stimmung!”

 

"Ein Prosit der Gemütlichkeit"

“Ein Prosit der Gemütlichkeit”

 

 

 

 

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Parcs et détente, Vienne

Sur les coteaux de Vienne

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Retour à Vienne, pour bien la retrouver on va s’offrir son meilleur profil. Cap sur les hauteurs du Kahlenberg.

Trente à quarante minutes de tram du centre ville et nous voilà à Nussdorf. Là, de nombreux chemins de randonnée proposent leur ascension, pour tous les niveux et tous les goûts. C’est probablement l’excursion la plus appréciée des Viennois, et si on choisit un jour de la “Wiener Weinwandertag“, la journée de randonnée viticole de Vienne, c’est un bain de foule qui nous emporte vers les sommets. Les chemins serpentent à travers les côteaux tapissés de vignobles, traversent quelques hameaux pittoresques, Nussdorf, Grinzig, Kobenzl, Sievering, tous avec leurs “Heuriger” et “Buschenschank“. Ces tavernes sont de vériatbles institutions, elles ne proposent que leur propre production, traditionnellement servie avec des mets froids, tout ça  dans les 19ème et 21ème arrondissements de Vienne.

Mais en ce jour de “Wiener Weinwandertag nous poursuivons notre route à la recherche du viticulteur qui nous fera savourer ses produits, mais aussi apprécier le meilleur panorama viennois. Avant le sommet du Kahlenberg, on quitte le chemin pour s’enfoncer dans les vignobles du Nussberg. “Wiener Weinhauer Windischbauer” sur un panneau en bois indique le chemin du paradis.

Le tableau : Vienne impériale entre les bras du Danube, allongée jusqu’à la forêt viennoise sous les lueurs du soleil couchant. Ajoutons-y les délices viticoles du coin : un “Gemischter Satz” assemblage de différents cépages, ou un “Sturm” (Tempête) moût au liquide assez épais, pour accompagner un “Schmalzbrot“, pain au saindoux, et une tartine de “Aufstrich“.

Et là, au milieu des vignes, on se dit que le vin sied bien à Vienne, seule capitale au monde à produire une quantité notable de bon vin avec 700 hectares et près de 250 vignerons.

N’oublions pas que l’Histoire a aussi choisi cet endroit merveilleux pour écrire une page importante. C’est en effet au Kahlenberg que le roi polonais Sobiesky est venu délivrer Vienne du dernier siège turc, en 1683, ce qui pourrait nous amener à évoquer un autre breuvage emblématique de Vienne…mais ça sera l’objet d’un autre billet !

Restons là à savourer, pupilles et papilles aux anges…

Hier kann man die Seele baumeln lassen…

Heuriger, Buschenschank, Vienne, Kahlenberg, Vin, Vignobles, Wiener Weinwandertag

Sur les coteaux de Vienne

"Wiener Weinwandertag", la randonnée viticole de Vienne

“Wiener Weinwandertag”, la randonnée viticole de Vienne

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Vignobles du Kahlenberg

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Pour les pupilles et les papilles

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Schmalzbrot et Aufstrich

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Au milieu des vignes

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Avec un “Gemischter Satz”

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Au bout de la randonnée

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Le soleil se couche…on est toujours là

 

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Culture et Spectacles, Vienne

Qui règne au MuseumsQuartier de Vienne : Schiele ou Enzo ?

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Que se passe-t-il donc au MuseumsQuartier (Quartier des Musées) ?

Ouvert en 2001, le MQ est l’un des dix plus grands espaces culturels au monde. Ses 60 000 m² hébergent notamment le Leopold Museum, cube de calcaire blanc contenant la plus grande collection d’Egon Schiele, le MUMOK cube de basalte anthracite présentant les tendances de l’art moderne, et la Kunsthalle Wien d’allure traditionnelle avec ses expositions d’art contemporain international.

Mais en observant la gigantesque esplanade on découvre bien d’autres choses. Une foule disponible, curieuse, contemplative, à la recherche de détente. Jeunes et moins jeunes, familles, couples et solitaires, tous les Viennois semblent se retrouver ici, et pas forcément pour un musée. ” Treffen wir uns im Muqua? ” (on se voit au Muqua?) est aujourd’hui incontournable. Flâner, observer, s’attabler à la terrasse du MQDealy ou du Café Halle (ah, mon préféré !), ou profiter des concerts, lectures en public, installations, mais surtout… surtout… chercher son Enzo !

Et quand on a trouvé son Enzo, on le garde pour s’y lover, s’y blottir, bavarder, boire et grignoter. Même les gamins en font leur aire de jeux.

En plus, l’Enzo est un bel objet. Modulable, multicolore et multifonction, c’est devenu un véritable objet culte du MuseumsQuartier. Ce mobilier qui contribue au succès du Muqua est d’abord apparu sous le nom  d’ Enzi, en référence à la directrice com du MQ, Daniela Enzi, et depuis 2010 une nouvelle génération, les Enzos, a pris la relève. Ils ont aujourd’hui bien grandi, et voyagent à travers l’Europe.

Allongeons-nous dans notre Enzo et admirons deux mariages réussis, d’abord celui de l’ancien et du moderne, à travers les bâtiments baroques des écuries impériales, de Johann Bernhard Fischer von Erlach, et les bâtiments modernes d’Ortner & Ortner. Admirons ensuite la réunion de deux cultures, l’institutionnelle en indoor, et les spectacles de rues offerts sur cette grande esplanade.

Je quitterais bien mon Enzo postmoderne pour une petite expo sur l’actionnisme viennois au MUMOK, non?

Enzis devant le MUMOK et la Kunsthalle Wien

Enzis devant le MUMOK et la Kunsthalle Wien

 

Devant le MUMOK et la Kunsthalle Wien

Devant le MUMOK et la Kunsthalle Wien

 

Enzos sur l’esplanade, tous occupés

Enzos sur l’esplanade, tous occupés

 

Enzos devant le MQDaily

Enzos devant le MQDaily

 

Enzos et une manifestation autour du livre

Enzos et une manifestation autour du livre

 

Enzos et la lecture

Enzos et la lecture

 

Spectacle de rue devant la Kunsthalle Wien

Spectacle de rue devant la Kunsthalle Wien

 

Jeunes Viennois la nuit devant la Kunsthalle Wien

Jeunes Viennois la nuit devant la Kunsthalle Wien

 

Des Enzis Bar pour les Père Noël !

Des Enzis Bar pour les Père Noël !

 

Un Enzo qui vous attend

Un Enzo qui vous attend

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Cafés Restaurants, Vienne

Jean, mets le jardin dehors !

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Une tradition bien viennoise veut qu’au printemps tout café, bar ou restaurant se mette au grand air.

S’il n’a pas toujours la chance d’avoir son Innenhof (cour intérieure), il prend ses aises sur le trottoir, la place ou le parking, voire la rue. On en découvre de toutes sortes, au gré de la fantaisie du patron. Chaises, fauteuils, tables, parasols ou bâches, estrades et bacs à fleurs donnent des configurations parfois originales et colorées sur la chaussée.

Ces terrasses improvisées s’appellent “Schanigarten“, à la différence du classique  “Gastgarten” ils piétinnent sans gêne l’espace public.

Ce sont de véritables lieux de détente, Viennois et touristes aiment à s’attarder dans ces ilots de verdure pour boire et manger un Melange avec son Apfelstrudel, une Ottakringer avec sa Sacherwurst, tout en regardant les passants.

Du simple bar au restaurant le plus haut de gamme, en passant par l’incontournable café viennois, tout le monde fait son jardin. On trouve même quelques Würstelstände, les fameux stands à saucisses, qui n’hésitent pas à sortir une ou deux chaises pour faire leur Schani.

La saison s’étend du 1er mars au 15 novembre. Elle est lancée lors du traditionnel point presse qui réunit le maire et les représentants de la chambre de commerce, chaque année dans un Lokal différent.

1800 “Schanigärten” parsèment ainsi les rues viennoises.

Mais d’où vient cette tradition ?

Il y a comme toujours  plusieurs versions, mais ce qui est sûr c’est que Schani est le diminutif viennois de Johann (Jean en Français). L’interprétation officielle fait référence au premier propriétaire, Johann Jakob Tarone, qui a eu l’idée et l’autorisation d’installer son jardin sur le Graben, vers 1750. Son prénom aurait  été attribué à ce lieu. Mais je préfère la légende née de l’ordre donné par un patron à son garçon de café. Comme tous les serveurs et domestiques s’appelaient à l’époque Jean, les clients entendaient: “Schani, trag den Garten außi” (“Jean, mets le jardin dehors!”). Schani sortait alors chaises, tables et pots de fleurs, formant ainsi le Schani-Garten.

Chaque année est lancé le concours du plus beau Schanigarten.

Je ne vais pas vous donner le résultat, mais mon classement personnel :

  • Le Mill (à Mariahilf), dans la catégorie des Schani cachés, cadre champêtre, idéal pour les brunchs.
  • Le Cuadro (à Margareten) : cour très agréable, un arbre et une petite fontaine. Müsli, Burger, Wok, c’est délicieux.
  • L’Amerling Beisl (à Neubau) : lieu alternatif de Spittelberg, sous la treille
  • La Kunsthalle  Wien du MQ (Museumsquartier) : sofas blancs, idéalement placée avec vue sur l’esplanade du MQ. Plats raffinés, les limonades vertes et roses sont fameuses (au gingembre).

Sans le Schanigarten, Vienne ne serait pas Vienne

Schanigarten Gastgarten Vienne Blog Kunsthalle Amerling Beisl Mill terrasses

Un Schanigarten quartier Josefstadt

 

Schanigarten Gastgarten Vienne Blog Kunsthalle Amerling Beisl Mill terrasses

Schanigarten à Leopolstadt

 

Schanigarten Gastgarten Vienne Blog Kunsthalle Amerling Beisl Mill terrasses

A Mariahilf

 

Schanigarten Gastgarten Vienne Blog Kunsthalle Amerling Beisl Mill terrasses

Le Wirr a son Schanigarten, quartier Neubau

 

Schanigarten Gastgarten Vienne Blog Kunsthalle Amerling Beisl Mill terrasses

Le Jelinek a aussi son Schanigarten, quartier Mariahilf

 

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La Kunsthalle de Karlsplatz, chaises longues et canapés

 

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Le Cafe Kunsthalle Wien au MQ (MuseumsQuartier), avec ses sofas blancs

 

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La Kunsthalle Wien au MQ

 

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Le Cuadro, sous la treille, quartier Margareten

 

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Amerling Beisl, sous la treille, quartier Spittelberg

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Parcs et détente, Vienne

Ces parcs aux étranges fréquentations

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Ici on ne manque pas de parcs, et en ce mois d’août de canicule les Viennois se sont jetés sur leurs pelouses. Assis pour partager un repas, allongé dans son hamac, plongé dans un bouquin, on se laisse gagner par la quiétude ambiante. Et pourtant, on peut faire d’étranges rencontres.

Des silhouettes massives et sombres brisent l’horizon. Grosses masses de béton sans fenêtres, parfois fissurées, rondes ou carrées, elles peuvent inquiéter…

Mais personne ne semble prêter attention.

Cela fait 70 ans que ces curieux locataires hantent les lieux. On les appelle les Flaktürme (tours Flak). Il s’agit de défenses anti-aériennes construites par l’armée allemande vers la fin de la seconde guerre mondiale pour lutter contre les raids alliés à Berlin, Hambourg et Vienne. Elles devaient aussi servir d’abri pour la population. Elles sont disposées par paires, une tour d’artillerie accompagnée d’une tour de contrôle et de commande. Avec des murs en béton armé de plus de 3m, et une puissance de tir assez dissuasive pour toute approche aérienne, elles étaient considérées comme invulnérables.

A Vienne on en trouve six, réparties dans les parcs d’ArenbergEsterhazy, et Augarten. Chaque paire de Flak est le sommet d’un triangle dont le centre est Stephansdom (cathédrale Saint-Etienne). Les dix autres tours, à Berlin et Hambourg, sont aujourd’hui pratiquement toutes détruites. A Vienne elles sont toujours là. Il était bien prévu de les supprimer mais la mise en oeuvre présente trop de risques pour l’environnement urbain.

Et les convertir ? Ce n’est pas toujours facile. Une est utilisée par l’armée autrichienne, une sert d’aquarium public (Haus des Meeres), une de dépôt du Musée des Arts Appliqués (MAK), une autre pour des expos temporaires. Quant aux deux dernières, à Augarten, elles sont vides.

Quelques projets sont en vue, en attendant des milliers de pigeons ont trouvé refuge.

Flaktürme Flak "Haus des Meeres" Arenbergpark Augarten Autriche Vienne blog Barbero

Augarten

 

Flaktürme Flak "Haus des Meeres" Arenbergpark Augarten Autriche Vienne blog Barbero

Augarten

 

 

Flaktürme Flak "Haus des Meeres" Arenbergpark Augarten Autriche Vienne blog Barbero

Augarten

 

 

Flaktürme Flak "Haus des Meeres" Arenbergpark Augarten Autriche Vienne blog Barbero

Augarten

 

Flaktürme Flak "Haus des Meeres" Arenbergpark Augarten Autriche Vienne blog Barbero

Augarten

 

Flaktürme Flak "Haus des Meeres" Arenbergpark Augarten Autriche Vienne blog Barbero

Haus des Meeres Esterhazypark

 

Flaktürme Flak "Haus des Meeres" Arenbergpark Augarten Autriche Vienne blog Barbero

Arenbergpark

 

Flaktürme Flak "Haus des Meeres" Arenbergpark Augarten Autriche Vienne blog Barbero

Arenbergpark

 

Flaktürme Flak "Haus des Meeres" Arenbergpark Augarten Autriche Vienne blog Barbero

Augarten

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Monuments et Lieux, Vienne

Spittelau : Technique+Ecologie+Art

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Mais qu’est-ce donc ?

Encore un coup (de génie) d’Hundertwasser !

Nous l’avions déjà vu à l’oeuvre à l’hôtel Rogner de Bad Blumau (Post du 31/07).

Il s’agit là de l’usine d’incinération d’ordures ménagères de Spittelau (Alsergrund / Vienne) , “Müllverbrennungsanlage Spittelau“, qui contribue au chauffage urbain de 60 000 foyers viennois.

Cette décoration audacieuse est l’oeuvre de l’artiste Hundertwasser, sollicité après un incendie qui a détruit une partie de l’usine en 1987. Connaissant les convictions écologiques et l’engagement de l’artiste pour le mieux-être de la collectivité, il a fallu lui apporter de solides garanties concernant la protection environnementale. Réduction maximum de rejet de vapeurs toxiques, limitation du volume de déchets, efficacité du recyclage, toutes ces données techniques relatives au traitement thermique des ordures ont fini par convaincre Hundertwasser. Tellement convaincu qu’il  a travaillé gratuitement sur ce projet.

En travestissant l’incinérateur de Vienne, le magicien militant a prouvé qu’un complexe industriel  pouvait s’intégrer harmonieusement et de manière spectaculaire au paysage urbain, alliant “Technik, Ökologie und Kunst” (Technique, Ecologie et Art).

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