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Mozart Viennois ?
Mozart est né à Salzbourg…
On l’oublie vite quand on arpente Vienne, où tout nous rappelle le virtuose.
Combien de façades exhibent leur écriteau revendiquant l’avoir logé, de telle année à telle année, démontrant être le berceau de telle sonate célèbre, d’un premier concert devant tel illustre parterre.
C’est en fait à 25 ans, nous sommes alors en 1781, que Mozart décide de s’installer dans la cité impériale devenant ainsi artiste indépendant. Il séjourne dans… quatorze appartements différents ! Aujourd’hui seule est visible sa demeure du Domgasse 5, aujourd’hui dénommée la Maison Mozart, ou Figarohaus (encore un lieu de création). Il passe là son plus long séjour viennois, et sans doute ses plus belles années, de 1784 à 1787.
Et les cafés ne sont pas en reste, évidemment. Eux aussi peuvent témoigner de sa fidèlité. Et il y a tant perdu aux jeux. Ses déboires financiers le poussent d’ailleurs à rejoindre un logis plus modeste, le ” Kleinen Kaiserhaus ” au Rauhensteingasse 8. Là, il compose ” La Flûte Enchantée “, et travaille encore à son Requiem lorsqu’il s’éteint au petit matin du 5 décembre 1791, à 35 ans.
Et son don d’ubiquité ne s’arrête pas là…
Lorsque vous vous promenez dans le gigantesque Zentralfriedhof (cimetière Central de Vienne), vous n’êtes pas étonné de retrouver un monument le célébrant, au carré des tombes d’honneur près d’autres grands compositeurs comme Beethoven, Brahms, Schubert ou Strauss. Et si vous flânez au Sankt Marxer Friedhof (cimetière Saint-Marc), vous pourrez être surpris de découvrir un autre monument le célébrant aussi…
Mais où est-il donc ?
Les cimetières aussi se disputent sa dépouille, comme un Habsbourg, non ?
Pour le savoir… suivons son dernier voyage, enterrement de troisième classe. Après la bénédiction du corps dans la Kreuzkapelle, à l’extérieur de la Stephansdom, le cortège funèbre transportera le cercueil au Sankt Marxer Friedhof, dans une discrétion totale, l’usage de l’époque commandant de ne pas suivre les cortèges funèbres. Donc personne ne verra le fossoyeur du cimetière Saint-Marc déposer la dépouille de Mozart dans une fosse, communautaire et non commune. Sans croix ni pierre tombale, c’était alors interdit, et sans plaque commémorative, Mozart n’était pas noble, la tâche sera bien compliquée pour son épouse, Konstanz, de retrouver des années plus tard l’endroit exact de sa tombe.
Néanmoins, aujourd’hui, l’endroit supposé est répertorié N°179. On découvre avec ravissement un ange pensif appuyé contre une colonne brisée, l ” abgebrochene Säule “, symbole d’une vie inachevée. Ce cénotaphe aurait été réalisé par un employé du cimetière à partir de vestiges de décorations tombales.
Et le monument au Zentralfriedhof…
… est tout simplement le premier à avoir été érigé au Sankt Marxer Friedhof, en 1859 par Hanns Gasser, et transféré à l’occasion du centenaire de la mort de Mozart, au Zentralfriedhof.
Les retrouvailles avec Mozart au cimetière Saint-Marc doivent être l’occasion de découvrir un cimetière méconnu, injustement délaissé. C’est l’un des plus mélancoliques, paisibles, sauvages, et luxuriants de Vienne. C’est le premier construit en dehors des limites de la ville, en 1783, et fermé en 1873, un an avant l’ouverture du monumental Zentralfriedhof, où tous les illustres du Sankt Marxer Friedhof seront d’ailleurs ” transférés “.
Presque tous…puisque l’oublié Josef Madersperger nous rappelle que la machine à coudre est une invention autrichienne.
Prendre, donner, et lire
Le Bücherschrank, ou armoire à livres, fleurit dans de nombreux carrefours viennois et devient un véritable meuble urbain.
À tout moment et à disposition de tout le monde, sans engagement.
Prendre, donner, et lire.
On se sert, on dépose.
Ouvrages scientifiques, romans, livres pour enfants, guides de voyages, tout peut être trouvé, tout peut être proposé.
Plus besoin d’inscription, d’abonnement, de carte de lecteur, ni de délai de retour.
Prenez quelques instants près de l’armoire vitrée et penchée du carrefour Westbahnstrasse / Zieglergasse à Neubau, et vous verrez combien le public est large, et nombreux. Aussi bien le retraité que l’étudiant, l’habitué que l’occasionnel, ou le simple curieux qui tourne autour, intrigué par cette vitrine bancale.
Cette fréquentation permet de rafraîchir régulièrement l’offre, qui peut atteindre 250 livres. On constate peu d’actes de vandalisme, on voit même parfois quelqu’un ranger et redresser les livres.
Chaque armoire a son look, adapté à son environnement urbain. L’allure bancale de celui de Neubau doit nous rappeler que nous sommes dans un quartier branché et alternatif.
Cette initiative a été lancée en 2010 par un artiste local, Frank Gassner. Son but : utiliser l’espace public pour servir le plus grand nombre, sans objectif commercial. Il a d’ailleurs financé lui-même ce projet.
Cette démarche s’inspire du BookCrossing, dont le principe est de faire voyager les livres en les laissant dans des lieux publics à la disposition de tous.
Se laisser surprendre par un vieux bouquin égaré sur une étagère du Bücherschrank de Margaretenplatz,
et l’ouvrir ensuite au Café Drechsler…
Quel plus bel écrin pour un livre qu’un Wiener Kaffeehaus?
Quel café au café ?
Revenons aux cafés viennois …
mais si vous m’avez rejoint au ” Café Entropy “, vous ne les avez jamais vraiment quittés.
Poursuivons donc la balade dans la Wiener Kaffeehauskultur.
Observer, lire, écrire, discuter entre amis, jouer, autant d’activités qui vous poussent dans ces lieux et laissent parfois une place marginale à la consommation d’un café.
Marginale, ce qui peut justifier une qualité de boisson pas toujours à la hauteur.
Marginale, mais essentielle car c’est votre droit d’entrée … Deux cafés au plus suffisent, un à l’arrivée, et un autre éventuellement au changement de service, et vous voilà tranquille pour toute la journée.
“Ein Kaffee bitte!” (Un café s’il vous plait!)…
…Client indigne !
C’est là tout le charme.
Tout comme il n’y a pas un Kaffeehaus à Vienne, il n’y a pas un Kaffee à Vienne.
Aux familles de Kaffeehäuser répondent les “Kaffee Variationen”.
Ces variations se jouent du lait et des alcools.
Quand il s’agit de lait, nous avons ses multiples déclinaisons autour de la crème (Obers), de la Chantilly (Schlagobers), et de la mousse (Schaum), avec ou sans houpette (Haube), et parfois signé d’un joli coeur.
D’abord le produit de base, le noir, le Schwarzer, petit ou grand, que l’on allonge avec une même quantité d’eau chaude, c’est le Verlängerter.
Au café noir, ajoutons du lait ou de la crème, servis dans une cruche séparée (Porzellankännchen) permettant son propre dosage, ça brunit, c’est donc le brun, le Brauner, petit ou grand.
Si on prend un noir et une quantité égale de mousse de lait, on couronne alors le roi des cafés viennois, le fameux et savoureux…
“Wiener Melange“
Un mot français prononcé à la française, et féminisé, pour cette boisson si viennoise que certains Salzbourgeois n’en connaissent même pas l’existence (tant pis pour eux).
Et si on se lâche sur le lait et sa mousse, jusqu’à inverser les proportions, soit 2/3 – 1/3, on goutte le “café inversé”, le “Kaffee verkehrt”, servi dans un verre.
Gardons le verre, et si, avec le noir, chantilly et mousse de lait cohabitent en proportions égales, on obtient le Franciscain, le Franziskaner.
Des Franciscains aux Capucins, il suffit d’écarter la mousse de lait et ne laisser qu’un nuage de chantilly, on découvre alors la teinte brunâtre d’une bure de Capucin, c’est le Kapuziner.
Il sera l’ancêtre du fameux…Cappuccino italien.
Quand on a très soif, on peut voir grand, et s’offrir un grand noir avec plein de crème de lait chaud, servi dans une énorme tasse, la Häferl. On a là le Häferlkaffee.
Toujours grand, mais dans un verre, on verse un grand noir, avec une bonne quantité de chantilly, et du sucre glace. Une paille déposée au-dessus semble faire ornement… et bien non, elle sert à puiser le chaud café à travers la froide couche de chantilly. On appelle ça la calèche, le Einspänner. Peut-être parce qu’à l’époque les cochers se réchauffaient les mains contre le verre de café chaud, et pouvaient, en remuant la crème, le faire refroidir.
En souvenir de ce rituel il a pris le nom de café “viennois” hors des frontières.
Avec ce couple chantilly – café noir on peut trouver des mélanges parfois renversants. Par exemple le “précipité”, l “überstürzter Neumann”. Il s’agit de chantilly sur laquelle on renverse…précipitament, un double noir, servi dans une cruche à part.
Laissons crème et mousse de lait pour rhum, cointreau, cognac et diverses liqueurs.
Rendons déjà hommage à la célèbre et incontournable Marie-Thérèse.
Un grand noir avec de la chantilly, on ajoute du cointreau, le tout dans un verre à pied et c’est la Maria Theresia.
Un autre hommage : on remplace le cointreau par la liqueur de cerise, puis quelques graines de pistache, c’est alors le “Mozart Kaffee”.
Pour le dernier grand des Habsbourg, on échange avec du cognac, et de la liqueur de café, avec saupoudrage de cannelle, c’est le “Kaiser Franz Josef Kaffee”.
Avec du rhum, on a le Fiacre, le Fiaker, servi dans une chope.
Et pour terminer en beauté, en l’honneur de celui qui a repoussé les Turcs en 1683, on ne lésine pas sur l’alcool. Un double noir avec du miel, et un petit verre de Vodka à côté. On a le “Kaffee Sobieski”.
Les différents dosages de lait, mousse, crème, et chantilly donnent une grande richesse de teintes au Kaffee.
Friedrich Torberg évoque, dans “Die Tante Jolesch”, un serveur de l’ancien Café Herrenhof à l’entre-deux-guerres qui présentait sa palette de couleurs (Farbpalette) du noir le plus profond au blanc laiteux, pour orienter le choix de son client.
Quelque soit le Kaffeehaus, quelque soit le Kaffee, il sera toujours apporté sur son plateau d’argent (Silbertablett) accompagné de l’indispensable verre d’eau.
Je n’ai jamais vu un seul Kaffeehaus déroger à cette règle.
Beaucoup de raisons ont été avancées à cette traditionnelle union : mise en valeur du goût et de l’arôme, désacidification de l’oesophage, compensation de l’action diurétique du café, diminution de l’irritation de la paroi intestinale, voire élimination du marc de café entre les dents.
Et maintenant, à Vienne, vous ne direz plus…
“Ein Kaffee, bitte !“
ni ne demanderez un café “viennois”.
2013, année du vélo à Vienne
Belle occasion pour lancer une série de mesures encourageant l’utilisation de la bicyclette. Campagnes de pub, sites web, soutiens politiques, expositions dans les galeries, tout a été mis en oeuvre pour doper la popularité de la petite reine.
Et je n’ai pas été épargné.
Hier, grand adepte du Vélib’ parisien, aujourd’hui disciple du Citybike viennois.
Les similitudes entre les deux systèmes, mêmes vélos, mêmes bornes, facilitent bien mon intégration…mais n’effacent pas les différences comportementales.
Qu’est-ce qui distingue un Viennois d’un Parisien?
A un stand Citybike, je choisis mon vélo, procède à son contrôle bien éprouvé : pneus pas crevés, chaîne pas déraillée, roue pas voilée, selle pas embarquée…ouf !
Satisfait je me dirige vers la borne pour louer ce vélo impeccable. C’est en général le temps suffisant à tout Viennois pour mettre sa carte bancaire à la borne, taper son code, sélectionner un numéro de vélo disponible, et se diriger vers…MON vélo !
Vienne étend son réseau Citybike, aujourd’hui 1200 km, soit la distance Paris-Vienne, et plus de 1200 bicyclettes sur 100 bornes de location. La part modale du vélo est de 6% aujourd’hui.
Sur les coteaux de Vienne
Retour à Vienne, pour bien la retrouver on va s’offrir son meilleur profil. Cap sur les hauteurs du Kahlenberg.
Trente à quarante minutes de tram du centre ville et nous voilà à Nussdorf. Là, de nombreux chemins de randonnée proposent leur ascension, pour tous les niveux et tous les goûts. C’est probablement l’excursion la plus appréciée des Viennois, et si on choisit un jour de la “Wiener Weinwandertag“, la journée de randonnée viticole de Vienne, c’est un bain de foule qui nous emporte vers les sommets. Les chemins serpentent à travers les côteaux tapissés de vignobles, traversent quelques hameaux pittoresques, Nussdorf, Grinzig, Kobenzl, Sievering, tous avec leurs “Heuriger” et “Buschenschank“. Ces tavernes sont de vériatbles institutions, elles ne proposent que leur propre production, traditionnellement servie avec des mets froids, tout ça dans les 19ème et 21ème arrondissements de Vienne.
Mais en ce jour de “Wiener Weinwandertag“ nous poursuivons notre route à la recherche du viticulteur qui nous fera savourer ses produits, mais aussi apprécier le meilleur panorama viennois. Avant le sommet du Kahlenberg, on quitte le chemin pour s’enfoncer dans les vignobles du Nussberg. “Wiener Weinhauer Windischbauer” sur un panneau en bois indique le chemin du paradis.
Le tableau : Vienne impériale entre les bras du Danube, allongée jusqu’à la forêt viennoise sous les lueurs du soleil couchant. Ajoutons-y les délices viticoles du coin : un “Gemischter Satz” assemblage de différents cépages, ou un “Sturm” (Tempête) moût au liquide assez épais, pour accompagner un “Schmalzbrot“, pain au saindoux, et une tartine de “Aufstrich“.
Et là, au milieu des vignes, on se dit que le vin sied bien à Vienne, seule capitale au monde à produire une quantité notable de bon vin avec 700 hectares et près de 250 vignerons.
N’oublions pas que l’Histoire a aussi choisi cet endroit merveilleux pour écrire une page importante. C’est en effet au Kahlenberg que le roi polonais Sobiesky est venu délivrer Vienne du dernier siège turc, en 1683, ce qui pourrait nous amener à évoquer un autre breuvage emblématique de Vienne…mais ça sera l’objet d’un autre billet !
Restons là à savourer, pupilles et papilles aux anges…
“Hier kann man die Seele baumeln lassen…“
Jean, mets le jardin dehors !
Une tradition bien viennoise veut qu’au printemps tout café, bar ou restaurant se mette au grand air.
S’il n’a pas toujours la chance d’avoir son Innenhof (cour intérieure), il prend ses aises sur le trottoir, la place ou le parking, voire la rue. On en découvre de toutes sortes, au gré de la fantaisie du patron. Chaises, fauteuils, tables, parasols ou bâches, estrades et bacs à fleurs donnent des configurations parfois originales et colorées sur la chaussée.
Ces terrasses improvisées s’appellent “Schanigarten“, à la différence du classique “Gastgarten” ils piétinnent sans gêne l’espace public.
Ce sont de véritables lieux de détente, Viennois et touristes aiment à s’attarder dans ces ilots de verdure pour boire et manger un Melange avec son Apfelstrudel, une Ottakringer avec sa Sacherwurst, tout en regardant les passants.
Du simple bar au restaurant le plus haut de gamme, en passant par l’incontournable café viennois, tout le monde fait son jardin. On trouve même quelques Würstelstände, les fameux stands à saucisses, qui n’hésitent pas à sortir une ou deux chaises pour faire leur Schani.
La saison s’étend du 1er mars au 15 novembre. Elle est lancée lors du traditionnel point presse qui réunit le maire et les représentants de la chambre de commerce, chaque année dans un Lokal différent.
1800 “Schanigärten” parsèment ainsi les rues viennoises.
Mais d’où vient cette tradition ?
Il y a comme toujours plusieurs versions, mais ce qui est sûr c’est que Schani est le diminutif viennois de Johann (Jean en Français). L’interprétation officielle fait référence au premier propriétaire, Johann Jakob Tarone, qui a eu l’idée et l’autorisation d’installer son jardin sur le Graben, vers 1750. Son prénom aurait été attribué à ce lieu. Mais je préfère la légende née de l’ordre donné par un patron à son garçon de café. Comme tous les serveurs et domestiques s’appelaient à l’époque Jean, les clients entendaient: “Schani, trag den Garten außi” (“Jean, mets le jardin dehors!”). Schani sortait alors chaises, tables et pots de fleurs, formant ainsi le Schani-Garten.
Chaque année est lancé le concours du plus beau Schanigarten.
Je ne vais pas vous donner le résultat, mais mon classement personnel :
- Le Mill (à Mariahilf), dans la catégorie des Schani cachés, cadre champêtre, idéal pour les brunchs.
- Le Cuadro (à Margareten) : cour très agréable, un arbre et une petite fontaine. Müsli, Burger, Wok, c’est délicieux.
- L’Amerling Beisl (à Neubau) : lieu alternatif de Spittelberg, sous la treille
- La Kunsthalle Wien du MQ (Museumsquartier) : sofas blancs, idéalement placée avec vue sur l’esplanade du MQ. Plats raffinés, les limonades vertes et roses sont fameuses (au gingembre).
Sans le Schanigarten, Vienne ne serait pas Vienne
Le Donaukanal, Street Art et Beach Clubs
Dans votre quête du Danube, ne sous-estimez pas le Donaukanal…
Au premier abord, comme tout canal, on ne s’attend pas à grand chose de ses rives. Et pourtant, on descend et…surprise! Baladons-nous yeux et oreilles bien ouverts, rive droite, rive gauche, rive droite…jusqu’à la tombée de la nuit. Ce sont d’abord les murs qui nous fascinent rapidement, nous intriguent parfois, avec des graffitis aux teintes chatoyantes et arabesques délirantes, souvent bourrés d’humour. Ce street art est d’autant plus éphémère que les sprayers sont toujours sur les berges. Ma grenouille de la rive gauche en a rapidement fait les frais, (trop) vite disparue… Les sculptures, les installations, les expos, les performances participent aussi à cet art à l’air libre…qui a l’air libre. Etonnant déploiement d’art urbain, parfois déconcertant, mais jouissif, c’est un autre côté de la culture de Vienne.
Plus loin rive gauche vers Schottenring, Otto Wagner nous rappelle le “classicisme” viennois avec sa Schützenhaus.
Mais le Donaukanal c’est aussi détente et relaxation.
Avec ce soleil qui ne quitte plus Vienne depuis bientôt deux mois, les bars de plage sortent très tôt chaises longues, hamacs, parasols, avec du sable partout. Vienne Plage ? Ces spots souvent impromptus invitent au farniente, offrant cuisine méditerranéenne et cocktails, avec toujours la musique qui monte crescendo quand descend le soleil. Ces beach clubs sont des lieux de rendez-vous des DJ’s.
Quelques spots appréciés des Viennois : la Strandbar Herrmann, la plage “officielle” de Vienne à l’embouchure de la Wien avec des tonnes de sable pour faire vrai, mais je ne suis pas fan, l’Adria Vienna près de Salztorbrücke avec son curieux habitacle de verre, mais surtout le Tel Aviv Beach près de Schottenring, mon préféré pour son confort, sa musique…et sa Limonana. En face rive droite on voit se réveiller le Flex, l’une des boîtes les plus réputées ici.
Les très nombreux groupes de jeunes Viennois assis sur le bord du quai prouvent l’attractivité du lieu.
En revenant rive droite vers Schwedenplatz on découvre le Badeschiff, ancien cargo reconverti en club bar solarium, et accroché à sa poupe, la Piscine du Donaukanal! Et en arrière plan l’Urania avec son curieux dôme observatoire.
Le Donaukanal a toujours été plus qu’un canal, un espace de liberté cher aux Viennois.
A Vienne, il n’y a pas que la Valse
Chaque année Vienne accueille pendant un mois l’un des plus grands festivals de danse contemporaine : l ‘ ImPuls Tanz.
C’était la 30ème cette année.
100 spectacles et pas moins de 30 compagnies ont investi le Burgtheater, le Volkstheater, et le MQ, belle opportunité pour tous les passionnés de découvrir de prestigieux lieux Viennois.
Je ne suis que néophyte mais cet événement m’a permis de découvrir au Volkstheater un spectacle époustouflant de Marie Chouinard : ” Gymnopédies & Henri Michaux: Mouvements “.
La danse à Vienne ne s’est pas arrêtée à la Valse…