Culture et Spectacles, Monuments et Lieux, Vienne

Mozart Viennois ?

Share Button

Mozart est né à Salzbourg…

On l’oublie vite quand on arpente Vienne, où tout nous rappelle le virtuose.

Mozart, Cimetière Saint-Marc, Zentralfriedhof, Vienne, Wien

Au Burggarten

 

Mozart, Cimetière Saint-Marc, Zentralfriedhof, Vienne, Wien

Le Café Mozart, dans l’Innere Stadt

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Combien de façades exhibent leur écriteau revendiquant l’avoir logé, de telle année à telle année, démontrant être le berceau de telle sonate célèbre, d’un premier concert devant tel illustre parterre.

C’est en fait à 25 ans, nous sommes alors en 1781, que Mozart décide de s’installer dans la cité impériale devenant ainsi  artiste indépendant. Il séjourne dans… quatorze appartements différents ! Aujourd’hui seule est visible sa demeure du Domgasse 5, aujourd’hui dénommée la Maison Mozart, ou Figarohaus (encore un lieu de création). Il passe là son plus long séjour viennois, et sans doute ses plus belles années, de 1784 à 1787.

Et les cafés ne sont pas en reste, évidemment. Eux aussi peuvent témoigner de sa fidèlité. Et il y a tant perdu aux jeux. Ses déboires financiers le poussent d’ailleurs à rejoindre un logis plus modeste, le ” Kleinen Kaiserhaus ” au Rauhensteingasse 8. Là, il compose ” La Flûte Enchantée “, et travaille encore à son Requiem lorsqu’il s’éteint au petit matin du 5 décembre 1791, à 35 ans.

Mozart, Cimetière Saint-Marc, Zentralfriedhof, Vienne, Wien

Au Palais Collalto pour son premier concert public, à 6 ans

 

Mozart, Cimetière Saint-Marc, Zentralfriedhof, Vienne, Wien

La Figarohaus, Domgasse 5, dans l’Innere Stadt

 

Mozart, Cimetière Saint-Marc, Zentralfriedhof, Vienne, Wien

Son dernier logis, le “Kleinen Kaiserhaus” , Rauhensteingasse 8 dans l’Innere Stadt

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Et son don d’ubiquité ne s’arrête pas là…

Lorsque vous vous promenez dans le gigantesque Zentralfriedhof (cimetière Central de Vienne), vous n’êtes pas étonné de retrouver un monument le célébrant, au carré des tombes d’honneur près d’autres grands compositeurs comme Beethoven, Brahms, Schubert ou Strauss. Et si vous flânez au Sankt Marxer Friedhof (cimetière Saint-Marc), vous pourrez être surpris de découvrir un autre monument le célébrant aussi…

Mais où est-il donc ?
Les cimetières aussi se disputent sa dépouille, comme un Habsbourg, non ?

Pour le savoir… suivons son dernier voyage, enterrement de troisième classe. Après la bénédiction du corps dans la Kreuzkapelle, à l’extérieur de la Stephansdom, le cortège funèbre transportera le cercueil au Sankt Marxer Friedhof, dans une discrétion totale, l’usage de l’époque commandant de ne pas suivre les cortèges funèbres. Donc personne ne verra le fossoyeur du cimetière Saint-Marc déposer la dépouille de Mozart dans une fosse, communautaire et non commune. Sans croix ni pierre tombale, c’était alors interdit, et sans  plaque commémorative, Mozart n’était pas noble, la tâche sera bien compliquée pour son épouse, Konstanz, de retrouver des années plus tard l’endroit exact de sa tombe.

Mozart, Cimetière Saint-Marc, Zentralfriedhof, Vienne, Wien

Dans la Kreuzkapelle, l’endroit où la dépouille de Mozart est bénie

 

Mozart, Cimetière Saint-Marc, Zentralfriedhof, Vienne, Wien

Départ du cortège funéraire, de la Kreuzkapelle attenante à Stephansdom

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Néanmoins, aujourd’hui, l’endroit supposé est répertorié N°179. On découvre avec ravissement un ange pensif appuyé contre une colonne brisée, l ” abgebrochene Säule “, symbole d’une vie inachevée. Ce cénotaphe aurait été réalisé par un employé du cimetière à partir de vestiges de décorations tombales.

Et le monument au Zentralfriedhof
… est tout simplement le premier à avoir été érigé au Sankt Marxer Friedhof, en 1859 par Hanns Gasser, et transféré à l’occasion du centenaire de la mort de Mozart, au Zentralfriedhof.

Mozart, Cimetière Saint-Marc, Zentralfriedhof, Vienne, Wien

Au Zentralfriedhof, monument en l’honneur du virtuose

 

Mozart, Cimetière Saint-Marc, Zentralfriedhof, Vienne, Wien

Au cimetière Saint-Marc, l’ “abgebrochene Säule” et son ange pensif, marquant la tombe de Mozart

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les retrouvailles avec Mozart au cimetière Saint-Marc doivent être l’occasion de découvrir un cimetière méconnu, injustement délaissé. C’est l’un des plus mélancoliques, paisibles, sauvages, et luxuriants de Vienne. C’est le premier construit en dehors des limites de la ville, en 1783, et fermé en 1873, un an avant l’ouverture du monumental Zentralfriedhof, où tous les illustres du Sankt Marxer Friedhof seront d’ailleurs ” transférés “.

Mozart, Cimetière Saint-Marc, Zentralfriedhof, Vienne, Wien

Presque tous…puisque l’oublié Josef Madersperger nous rappelle que la machine à coudre est une invention autrichienne.

Standard
Culture et Spectacles, Monuments et Lieux, Vienne

“Guter Rutsch” de la Pummerin

Share Button

Comment les Viennois font le grand saut…la bonne glissade, le “Guter Rutsch” comme on dit ici.

Quand on évoque le nouvel an viennois, reviennent inévitablement les images télé du Concert du Nouvel An du Musikverein retransmis dans plus de 50 pays.
Mais le plaisir est encore plus grand quand on a la chance de le suivre devant l’écran géant de la Rathausplatz, parmi la foule matinale ondulant aux accords des valses tant ressassées.

Et la veille…
le spectacle est dans la rue.
On sort tout simplement faire la fête et danser. Pour cette nouvelle année près de 700 000 personnes ont parcouru le traditionnel “Silvesterpfad“, le chemin de la Saint-Sylvestre qui charrie gourmets et fêtards à travers l”Innere Stadt” (Centre historique). Ce parcours festif propose les incontournables dégustations culinaires, Wurst et Punsch toujours, encore, et encore, et les spectacles de musique et de danses. De place en place on passe de la valse au rock, de l’operette à la pop, de la musique traditionnelle à la techno, et de la samba à l’austropop.
Quelle curiosité de suivre un cours accéléré de valse sur la Stephansplatz, au milieu de danseurs débutants, tournoyant fébrilement un verre de Punsch à la main, sous la Steffl (Tour Sud de la Stephansdom).

Et aussi dans les cieux.
Une tradition bien ancrée ici, et déjà oubliée dans la capitale française, c’est de mettre le feu…au ciel. Il y a les feux d’artifice officiels, sur la Heldenplatz et le Prater, mais aussi et surtout tous ces feux que les Viennois se plaisent à tirer. Véritable embrasement des cieux, assourdissant et éblouissant. Il faut vite filer l’admirer des hauteurs du Kahlenberg, en trinquant au milieu des vignes assoupies.

La Saint-Sylvestre c’est aussi le couronnement de la Tour Nord de la Stephansdom, la fameuse tour “diaboliquement” inachevée. Couronnement car sous son ravissant lanternon Renaissance se trouve la légendaire Pummerin, la troisième plus grosse cloche d’Europe qui ne sonne qu’à de rares occasions. C’est en fait une copie, refondue à partir de la Pummerin originale qui sonnait alors de la Steffl. Elle avait été faite à partir des canons abandonnés par les turcs lors du siège de 1683, et détruite lors de la Seconde Guerre Mondiale

La Pummerin lance chaque année, dans les incessants crépitements célestes, ses douze coups annonçant l’an neuf, non plus de la Steffl, la plus haute des tours, mais de la Tour Nord…la plus forte.

Quelle revanche !

Les douze coups de la Pummerin sont retransmis chaque année à la télévision autrichienne, juste avant “Le Beau Danube Bleu”.

Bonne Année, Guter Rutsch, Nouvel an, Vienne, Stephansdom, Sylvesterpfad, Saint-Sylvestre, Pummerin

Le “Sylvesterpfad”, chemin de la St-Sylvestre

Bonne Année, Guter Rutsch, Nouvel an, Vienne, Stephansdom, Sylvesterpfad, Saint-Sylvestre, Pummerin

Cours accéléré de Valse sur la Stephansplatz

 

Bonne Année, Guter Rutsch, Nouvel an, Vienne, Stephansdom, Sylvesterpfad, Saint-Sylvestre, Pummerin

Concert du Nouvel An à la “Rathausplatz”

 

Bonne Année, Guter Rutsch, Nouvel an, Vienne, Stephansdom, Sylvesterpfad, Saint-Sylvestre, Pummerin

Promotion d’un pack familial de feux d’artifice, dans le Métro de Vienne

 

Bonne Année, Guter Rutsch, Nouvel an, Vienne, Stephansdom, Sylvesterpfad, Saint-Sylvestre, Pummerin

Quelques minutes avant Minuit, la Pummerin est prête sous le Lanternon de la Tour Nord

 

 

 

Bonne Année, Guter Rutsch, Nouvel an, Vienne, Stephansdom, Sylvesterpfad, Saint-Sylvestre, Pummerin

La “Pummerin”, depuis 1957 dans la Tour Nord

Ecoutons voir…

Standard
Monuments et Lieux, Vienne

Trois églises pour les Habsbourg

Share Button

Que se partagent donc ces trois églises à Vienne : la Stephansdom (la cathédrale St-Etienne), l’Augustinerkirche (l’église des Augustins), et la Kapuzinerkirche (l’église des Capucins) ?

Un indice?
Revenons à l’histoire d’une des plus importantes dynasties…

A partir du XVIIème siècle, le rituel des cérémonies funéraires des Habsbourg a pris une tournure étrange.
Le défunt s’est vu alors embaumé, son corps vidé, puis partagé.
Le coeur, les entrailles, et le corps sont déposés dans trois lieux différents de Vienne.
Trois églises, qui se partagent aujourd’hui les restes des Habsbourg.

Le coeur ? C’est à l’église des Augustins.
Il est déposé dans une urne en argent de la « Herzgruft » (crypte des Augustins).
Cinquante-quatre coeurs sont aujourd’hui conservés.
On trouve aussi celui de l’Aiglon.

Les entrailles ? C’est pour la cathédrale St-Etienne.
Elles sont conservées dans des urnes en cuivre rangées à la “Herzogsgruft” (crypte ducale), dans les catacombes.
Soixante-deux urnes renferment actuellement les viscères Habsbourgeoises.

Le corps ? C’est à l’église des Capucins.
Trempé de cire, il est inhumé dans la crypte impériale, la “Kaisergruft” (ou “Kapuzinergruft“, crypte des Capucins).
Ce caveau est un lieu emblématique, dans de somptueux cercueils de métal reposent près de cent cinquante membres de la dynastie des Habsbourg.
Pratiquement tous les souverains, douze empereurs et dix-neuf impératrices et reines, sont inhumés ici.
Marie-Thérèse et son époux François de Lorraine, parents de Marie-Antoinette, sont réunis ensemble dans un volumineux sarcophage au centre de la crypte.

Le dernier empereur a avoir suivi le rituel est le père de François-Joseph, en 1878.

Ainsi, François-Joseph entouré de l’impératrice Sissi et du prince héritier Rodolphe reposent à la crypte impériale…avec leur coeur.

Habsbourg, Augustinerkirche, Augustins, Herzgruft, crypte des Augustins

L’église des Augustins (Augustinerkirche), et ses coeurs Habsbourgeois

Habsbourg, Augustinerkirche, Augustins, Herzgruft, crypte des Augustins

La Herzgruft (crypte des Augustins), ses cinquante-quatre urnes d’argent contenant les coeur

Stephansdom, crypte ducale, Habsbourg, catacombes, Vienne

Les catacombes de la Stephansdom, avec les entrailles des Habsbourg, à la descente du fiacre sur la droite

Habsbourg, Kapuzinerkirche, Eglise, Capucins, Kapuzinergruft, Kaisergruft

L’église des Capucins, les corps des Habsbourg dans sa Kaisergruft

Habsbourg, Kapuzinerkirche, Eglise, Capucins, Kapuzinergruft, Kaisergruft, François-Joseph

François-Joseph entouré de Sissi et du prince Rodolphe, dans la Kaisergruft

 

 

 

 

Habsbourg, Kapuzinerkirche, Eglise, Capucins, Kapuzinergruft, Kaisergruft, Marie-Therese

Marie-Thérèse et François de Lorraine réunis dans la Kaisergruft

Standard
Monuments et Lieux, Vienne

La Stephansdom et sa mystérieuse tour inachevée

Share Button

La Stephansdom, la cathédrale St-Etienne, est le monument emblématique de Vienne, sa silhouette nous fait signe un peu partout.

Mais c’est justement sa silhouette qui m’intrigue…
Une tour…et demie !

La Tour Sud, nommée Steffl par les Viennois, culmine à 137 m, la Tour Nord, elle, s’interrompt brusquement à 61 m, soit moins de la moitié ! Ce goût d’inachevé m’a poussé à interroger le passé. L’Histoire parle de manque d’argent suite au siège des Turcs.

Je préfère plonger dans la légende…

On est en 1430, Hans von Prachatitz, l’architecte de la cathédrale, termine alors la Tour Sud, après le choeur et la nef, soit plus d’un siècle de travaux. Il ne manque plus que la Tour Nord.
Mais maintenant il faut en terminer au plus vite, il loue donc les services d’un jeune tailleur de pierres, Hans Puchsbaum. Celui-ci affiche rapidement zèle, talent, jusqu’à rendre le maître jaloux. Et, pour ne rien arranger, il tombe amoureux de sa fille, Marie. Hans von Prachatitz ne veut rien savoir, il lui propose alors un marché :

“Tu n’obtiendras la main de ma fille, Marie, que si tu parviens à finir la Tour Nord en un an !”

Personne ne peut entreprendre une telle oeuvre en si peu de temps.
Le tailleur de pierres est désespéré. C’est alors qu’un homme apparaît:

Je peux t’aider, ensemble nous pouvons finir la tour dans les délais, à une condition, tout le temps des travaux tu ne prononceras jamais le nom de Dieu, de sa mère, ou de ses Saints”

Tenant là sa seule chance de ne pas perdre Marie, Hans Puchsbaum accepte le pacte. Les équipes se déchaînent, les travaux s’accélèrent, la tour s’élance dans les cieux, le maître architecte est stupéfait.
Mais un jour, à l’heure de la messe, du haut de son échafaudage le jeune amoureux croît apercevoir sa bien-aimée traverser la Stephanplatz. Il lui fait de grands signes, l’interpelle, crie de toutes ses forces :

Marie ! Marie !”

Ces mots à peine prononcés,  l’échafaudage s’effondre, précipitant Hans Puchsbaum au pied de la cathédrale.

Le tas de débris laissera longtemps échapper une étrange odeur…de soufre.

A ce jour, personne n’a signé de nouveau pacte pour poursuivre le chantier de la Tour Nord. Elle reste donc inachevée, coiffée par un ravissant lanternon Renaissance.

Sur la route de la Styrie on trouve une étrange colonne de style gothique. La première fois j’avais pensé à la Stephansdom : un fragment égaré de la Steffl voire la partie manquante de la Tour Nord ?
En fait, il s’agit de “Die Spinnerin am Kreuz” (La Fileuse à la Croix) reliquaire du XVème siècle marquant à l’époque la frontière sud de Vienne, et en cet endroit élevé du Wienerberg, un lieu d’exécution public.

Mais il est aussi inscrit que cette statue a été réalisée en 1451-52 par un sculpteur nommé…Hans Puchsbaum.

Stephansdom Südturm Nordturm "Hans Puchsbaum" "Die Spinnerin am Kreuz"

Stephansdom, du Sofitel

Stephansdom Südturm Nordturm "Hans Puchsbaum" "Die Spinnerin am Kreuz"

Stephansdom, du restaurant Sky

Stephansdom Südturm Nordturm "Hans Puchsbaum" "Die Spinnerin am Kreuz"

La Tour Nord, et la Steffl

Stephansdom Südturm Nordturm "Hans Puchsbaum" "Die Spinnerin am Kreuz"

“La Fileuse à la Croix”, un petit air de Steffl, non?

Standard
Monuments et Lieux, Vienne

Un Cimetière des oubliés à Vienne

Share Button

Un cimetière à Vienne?

On évoque immanquablement le fameux Zentralfriedhof, le “Cimetière Central”. Rien de choquant, avec une taille proche de celle du Vieux Vienne (deuxième plus grand cimetière d’Europe), et une myriade de noms illustres…

Mais il y a bien d’autres cimetières à Vienne, une cinquantaine en tout. Et un a attiré toute mon attention.

Il est si petit, si peu fréquenté, si peu accessible, et son nom si peu cité. D’ailleurs son nom…c’est “sans noms”…puisqu’on l’appelle le “Friedhof der Namenlosen”, le “Cimetière des  sans noms”.

Au “Friedhof der Namenlosen” pas de Beethoven, Schubert, Schnitzler, mais des “Namenlos“,  des “Unbekannt“.
Des oubliés rejetés par le Danube.

Au “Friedhof der Namenlosen”, les suicidés aussi ont trouvé une terre pour les accueillir.

Au “Friedhof der Namenlosen” vous trouverez peut-être quelques noms, mais ce ne seront que des petites gens, des apprentis boulangers, maçons, coiffeurs, et ouvriers.
Pas d’illustres, mais des sans-grades qui travaillaient sur le port.

Cette terre d’accueil, pleine d’étrange mélancolie, est perdue aux limites de Vienne dans le quartier de Simmering, et coincée derrière les vieux silos usés de l’ Alberner Hafen (port de l’Albern).

Depuis le milieu du 19ème siècle, près de 500 corps rejetés ont été recueillis ici. Les tumultes du Danube ont continuellement endommagé,  et enfin emporté le cimetière. Plusieurs fois restauré, il a finalement été protégé par une digue. En 1940, avec la régulation du Danube, plus aucun corps n’est venu s’échouer, mettant un terme aux inhumations dans le “Friedhof der Namenlosen“. Dans quelques jours, comme tous les premiers dimanches après la Toussaint, aura lieu une étrange cérémonie. Les pêcheurs de l’Alberner viendront fleurir un radeau, y placer un écriteau “Den Opfern der Donau” (Aux victimes du Danube) et aux sons d’une marche funèbre ils le laisseront dériver vers Bratislava, Budapest…

"Namenlos"(Sans-Nom)

“Namenlos”(Sans-Nom)

 

Derrière les silos de l'Alberner Hafen

Derrière les silos de l’Alberner Hafen

 

Les oubliés rejetés par le Danube

Les oubliés rejetés par le Danube

 

"Namenlos"

“Namenlos”

 

"Unbekannt" (Inconnu)

“Unbekannt” (Inconnu)

 

Apprentis maçons, boulangers, et ouvriers

Apprentis maçons, boulangers, et ouvriers

 

Noyé à l'âge de 11 ans par une main étrangère

Noyé à l’âge de 11 ans par une main étrangère

Standard
Monuments et Lieux, Vienne

Spittelau : Technique+Ecologie+Art

Share Button

Müllverbrennungsanlage Blog Vienne Spittelau Hundertwasser incinérateurMüllverbrennungsanlage Blog Vienne Spittelau Hundertwasser incinérateurMüllverbrennungsanlage Blog Vienne Spittelau Hundertwasser incinérateurMüllverbrennungsanlage Blog Vienne Spittelau Hundertwasser incinérateurMüllverbrennungsanlage Blog Vienne Spittelau Hundertwasser incinérateurMüllverbrennungsanlage Blog Vienne Spittelau Hundertwasser incinérateur

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mais qu’est-ce donc ?

Encore un coup (de génie) d’Hundertwasser !

Nous l’avions déjà vu à l’oeuvre à l’hôtel Rogner de Bad Blumau (Post du 31/07).

Il s’agit là de l’usine d’incinération d’ordures ménagères de Spittelau (Alsergrund / Vienne) , “Müllverbrennungsanlage Spittelau“, qui contribue au chauffage urbain de 60 000 foyers viennois.

Cette décoration audacieuse est l’oeuvre de l’artiste Hundertwasser, sollicité après un incendie qui a détruit une partie de l’usine en 1987. Connaissant les convictions écologiques et l’engagement de l’artiste pour le mieux-être de la collectivité, il a fallu lui apporter de solides garanties concernant la protection environnementale. Réduction maximum de rejet de vapeurs toxiques, limitation du volume de déchets, efficacité du recyclage, toutes ces données techniques relatives au traitement thermique des ordures ont fini par convaincre Hundertwasser. Tellement convaincu qu’il  a travaillé gratuitement sur ce projet.

En travestissant l’incinérateur de Vienne, le magicien militant a prouvé qu’un complexe industriel  pouvait s’intégrer harmonieusement et de manière spectaculaire au paysage urbain, alliant “Technik, Ökologie und Kunst” (Technique, Ecologie et Art).

Standard
Monuments et Lieux, Vienne

Le Donaukanal, Street Art et Beach Clubs

Share Button

Dans votre quête du Danube, ne sous-estimez pas le Donaukanal

Au premier abord, comme tout canal, on ne s’attend pas à grand chose de ses rives.  Et pourtant, on descend et…surprise! Baladons-nous yeux et oreilles bien ouverts, rive droite, rive gauche, rive droite…jusqu’à la tombée de la nuit. Ce sont d’abord les murs qui nous fascinent rapidement, nous intriguent parfois, avec  des graffitis aux teintes chatoyantes et arabesques délirantes, souvent bourrés d’humour. Ce street art est d’autant plus éphémère que les sprayers sont toujours sur les berges. Ma grenouille de la rive gauche en a rapidement fait les frais, (trop) vite disparue… Les sculptures, les installations, les expos, les performances participent aussi à cet art à l’air libre…qui a l’air libre. Etonnant déploiement d’art urbain, parfois déconcertant, mais jouissif, c’est un autre côté de la culture de Vienne.

Plus loin rive gauche vers Schottenring, Otto Wagner nous rappelle le “classicisme” viennois avec sa Schützenhaus.

Mais le Donaukanal c’est aussi détente et relaxation.

Avec ce soleil qui ne quitte plus Vienne depuis bientôt deux mois, les bars de plage sortent très tôt  chaises longues, hamacs, parasols, avec du sable partout. Vienne Plage ? Ces spots souvent impromptus invitent au farniente, offrant cuisine méditerranéenne et cocktails, avec toujours la musique qui monte crescendo quand descend le soleil. Ces beach clubs sont des lieux de rendez-vous des DJ’s.

Quelques spots appréciés des Viennois : la Strandbar Herrmann, la plage “officielle” de Vienne à l’embouchure de la Wien avec des tonnes de sable pour faire vrai, mais je ne suis pas fan, l’Adria Vienna près de Salztorbrücke avec son curieux habitacle de verre, mais surtout le Tel Aviv Beach près de Schottenring, mon préféré pour son confort, sa musique…et sa Limonana. En face rive droite on voit se réveiller le Flex, l’une des boîtes les plus réputées ici.

Les très nombreux groupes de jeunes Viennois assis sur le bord du quai prouvent l’attractivité du lieu.

En revenant rive droite vers Schwedenplatz on découvre le Badeschiff, ancien cargo reconverti en club bar solarium, et accroché à sa poupe, la Piscine du Donaukanal! Et en arrière plan l’Urania avec son curieux dôme observatoire.

Le Donaukanal a toujours été plus qu’un canal, un espace de liberté cher aux Viennois.

Donaukanal Street Art blog Vienne Schützenhaus Badeschiff Urania Viennois

Rive gauche

Donaukanal Street Art blog Vienne Schützenhaus Badeschiff Urania Viennois

Rive gauche

 

Donaukanal Street Art blog Vienne Schützenhaus Badeschiff Urania Viennois

Rive gauche, la Grenouille trop vite disparue…

 

Donaukanal Street Art blog Vienne Schützenhaus Badeschiff Urania Viennois

Rive gauche

 

Donaukanal Street Art blog Vienne Schützenhaus Badeschiff Urania Viennois

Rive gauche, une grenouille toute fraiche

 

Donaukanal Street Art blog Vienne Schützenhaus Badeschiff Urania Viennois

La Schützenhaus d’Otto Wagner, rive gauche

 

Donaukanal Street Art blog Vienne Schützenhaus Badeschiff Urania Viennois

Rive droite

 

Donaukanal Street Art blog Vienne Schützenhaus Badeschiff Urania Viennois

Rive gauche

 

Donaukanal Street Art blog Vienne Schützenhaus Badeschiff Urania Viennois

Un spot rive gauche du Donaukanal

 

Donaukanal Street Art blog Vienne Schützenhaus Badeschiff Urania Viennois

La piscine du Donaukanal

 

Donaukanal Street Art blog Vienne Schützenhaus Badeschiff Urania Viennois

Tel Aviv Beach, rive gauche

 

 

Donaukanal Street Art blog Vienne Schützenhaus Badeschiff Urania Viennois

L’Urania

 

 

 

 

 

 

Standard
Monuments et Lieux, Vienne

Sur le Naschmarkt (retour à Vienne)

Share Button

Retour à Vienne, la chaleur est toujours là…
C’est le moment de déambuler dans le Naschmarkt.
Tracé sur 1,5 km le long de la rivière Vienne (et oui, il n’y a pas que le Danube)  il est un des grands plaisirs viennois.

C’est le premier lieu que j’ai découvert à Vienne.
Je recommande l’apprentissage de cette ville par un bon bain de foule au Naschmarkt.
C’est plein de vie, de couleurs, d’odeurs, de musiques, de langues et parlers d’ailleurs.
Quelle grande mixité !
On ne se lasse jamais de ce flot bigarré, bruyant, d’un exotisme surprenant.
À chaque fois tous ces stands, on en compte 120, débordent de fruits, légumes, viandes, poissons, pains et fromages, ainsi que des myriades de mezzés de Grèce et de Turquie.

C’est ici que j’ai remarqué la particularité de la langue autrichienne.
Les “Tomaten” se nomment les “Paradeiser“, les “Auberginen” deviennent les “Melanzani“, les “Pampelmusen” les “Grapefruits“,
et les “Mohren” allemandes tout simplement les “Karotten“.

Et toute cette effervescence monte crescendo les samedis avec le marché aux puces, le plus important de la ville.

Tout en déambulant, si je lève les yeux, les façades de la Linke Wienzeile me rappellent que je suis à Vienne.
Au n° 38/40 se trouvent les immeubles Jugendstil d’Otto Wagner, notamment la “Majolikahaus” (Maison des Majoliques) .

L’offre en restaurants est riche et très variée, on mange Viennois, Italien, Vietnamien, Oriental et Indien.

Le Neni propose sa cuisine israélo-orientale, c’est un lieu de choix dans le Naschmarkt.

Avec la chaleur et la cohue, j’ai besoin de faire une pause au calme, le Café Cortez est le bon endroit. C’est petit, et on s’y sent bien tout de suite.
L’accueil est chaleureux, le service attentionné, avec des produits “Hausgemacht” (produits maison) et bio tout à fait délicieux.
Un menu du jour avec entrée/plat/café pour moins de 9 €.

Le groupe rock franco-autrichien “Plexus Solaire” en a fait un de ses coins favoris, ils en parlent vraiment très bien, voir leur vidéo au bas de mon post.

Mon blog sur Vienne parle du Naschmarkt. Neni "Otto Wagner" "Café Cortez" "Linke Wienzeile" Autriche

Sur le Naschmarkt

Mon blog sur Vienne parle du Naschmarkt. Neni "Otto Wagner" "Café Cortez" "Linke Wienzeile" Autriche

Sur le Naschmarkt

Mon blog sur Vienne parle du Naschmarkt. Neni "Otto Wagner" "Café Cortez" "Linke Wienzeile" Autriche

Sur le Naschmarkt

Mon blog sur Vienne parle du Naschmarkt. Neni "Otto Wagner" "Café Cortez" "Linke Wienzeile" Autriche

Sur le Naschmarkt

Mon blog sur Vienne parle du Naschmarkt. Neni "Otto Wagner" "Café Cortez" "Linke Wienzeile" Autriche

Le Kraut n’est pas oublié

Mon blog sur Vienne parle du Naschmarkt. Neni "Otto Wagner" "Café Cortez" "Linke Wienzeile" Autriche

Sur le Naschmarkt

Mon blog sur Vienne parle du Naschmarkt. Neni "Otto Wagner" "Café Cortez" "Linke Wienzeile" Autriche

Au Neni, sur le Naschmarkt

Mon blog sur Vienne parle du Naschmarkt. Neni "Otto Wagner" "Café Cortez" "Linke Wienzeile" Autriche

Le Cortez, sur la Linke Wienzeile

Mon blog sur Vienne parle du Naschmarkt. Neni "Otto Wagner" "Café Cortez" "Linke Wienzeile" Autriche

Boutique sur la Linke Wienzeile

Mon blog sur Vienne parle du Naschmarkt. Neni "Otto Wagner" "Café Cortez" "Linke Wienzeile" Autriche

Immeubles Jugendstil (Otto Wagner) sur la Linke Wienzeile

Mon blog sur Vienne parle du Naschmarkt. Neni "Otto Wagner" "Café Cortez" "Linke Wienzeile" Autriche

“Majolikahaus” (Otto Wagner) sur la Linke Wienzeile

 Vidéo de “Plexus Solaire”

Standard